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Biographie
Née en 1989 à Amiens, France. Vit et travaille à Paris.
En collaboration avec la Galerie Papillon, Paris.Raphaëlle Peria utilise l’image comme support pour mener un travail de l’ordre du dessin. Depuis quelques années, elle développe une technique de grattage dont elle se sert pour faire apparaître de nouvelles formes et révéler les éléments de la photographie qui sont les plus évocateurs du sujet qu’elle approche. Les paysages, les éléments naturels et les écosystèmes sont au cœur de sa démarche artistique et sont des points de départ de voyage pour des prises de vue.
En grattant, elle laisse apparaître le blanc. Cette technique par retrait convoque la mémoire de présences d’êtres vivants et d’éléments qui habitent des milieux naturels.
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@raphaelleperia -
Œuvres
Raphaëlle PERIA
Le marché aux oiseaux #10, 2021Scratching on photography
Grattage sur photographie
40 x 30 cm
Courtesy Raphaëlle Peria & Galerie Papillon
In 2012, during a tourist trip, I was struck by the beauty of the colors and the songs of the birds that can be seen in the Indonesian markets. I photographed some of these birds in their cages.
The discovery, at the end of 2020, of an article about the poaching of birds in the Indonesian forests for resale in these markets, caught my attention. Indonesia is a fertile ground for such trafficking. The archipelago's jungle is teeming with species of songbirds highly sought after. For centuries, Indonesians have kept birds in cages as pets. In this country with a growing population, the obsession with having birds at home and participating in chirping contests has fueled an unprecedented demand in recent years, partly fueled by trafficking.
Beyond trafficking, some of these birds are also threatened by the destruction of their natural habitat. While the Indonesian forest is the world's second-largest forest, on some of its islands, the planting of crops is gradually destroying the forest. Between 65 and 80% of Sumatra's forests have already been destroyed by agriculture, mainly due to palm plantation. While palm plantations are well known for their oil, they are also used in a more discreet but equally controversial manner for their wax.
In the series "The Bird Market," I rework these bird photographs taken eight years earlier. Through the act of scratching on the photograph, I shape the birds' plumage in an effort to bring them out of the page but also out of the cages in which they are imprisoned. However, I can only bring white into my images. The more I scratch the surface of the paper to bring out the different plumages, the more the birds lose their colors and fade away. They take on a ghostly appearance, symbolic of the dangers they face in captivity and a metaphor for their disappearance.
This series is the beginning of a body of work grouped under the title "Silva avium," which combines different mediums (ink drawings, scratching on photographs, and wax) to raise public awareness about this ecological issue threatening the Indonesian forests.
En 2012, lors d’un voyage touristique, je suis saisie par la beauté des couleurs et les chants des oiseaux que l’on peut voir sur les marchés indonésiens. Je photographie certains de ces volatiles dans leurs cages.
La découverte, fin 2020, d’un article traitant du braconnage des oiseaux dans les forêts indonésiennes, pour leur revente sur ces marchés, m’a interpellée. L'Indonésie est un terrain propice à un tel trafic. La jungle de l'archipel regorge d'espèces d'oiseaux chanteurs très prisés. Depuis des siècles, les Indonésiens possèdent des oiseaux en cage comme animaux domestiques. Dans ce pays à la population croissante, l'obsession d'avoir chez soi des oiseaux et la participation à des concours de gazouillement nourrissent une demande sans précédent ces dernières années, en partie alimentée par les trafics.
Au-delà du trafic, certains de ces oiseaux sont également menacés par la destruction de leur habitat naturel. Si la forêt indonésienne est la deuxième plus grande forêt mondiale, sur certaines de ses îles, la plantation de cultures détruit progressivement la forêt. Entre 65 et 80% des forêts de Sumatra ont déjà été détruites par l’agriculture, principalement à cause de la plantation de palmerais. Si les plantations de palmes sont bien connues pour leur huile, elles sont utilisées également de manière plus discrète mais tout aussi controversées pour leur cire.
Dans la série "Le marché aux oiseaux", je retravaille ces photographies d’oiseaux prises huit années plus tôt. Par le geste du grattage sur la photographie, je façonne le plumage des oiseaux dans une volonté de les sortir de la page mais également de les sortir des cages dans lesquels ils sont prisonniers. Cependant, je ne peux apporter que le blanc dans mes images. Plus je gratte la surface du papier pour faire ressortir les différents plumages, plus les oiseaux perdent leurs couleurs et s’effacent. Ils prennent une allure fantomatique, symbolique des dangers encourus pour leur capture et métaphore de leur disparition.
Cette série est le début d’un ensemble d’œuvres regroupées sous le titre "Silva avium", qui mêlent différents médium (dessins à l’encre, grattages sur photographies et cires) pour éveiller les consciences du public autour de cette problématique écologique qui menace les forêts indonésiennes.12sur 12Vues d'Exposition-
Raphaëlle Peria - vue de l'exposition "Vogue au creux des valleuses", 2024.
Solo show, Musée Michel Ciry, Varengeville-sur-Mer. Festival Normandie Impressionniste 2024.
Courtesy Galerie Papillon
© Sindbad Malandrin
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Raphaëlle Peria - vue de l'exposition "Que reste-t-il", Villa Pérochon (Niort), 2021.
Courtesy Galerie Papillon
© Claire Dom
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Raphaëlle Peria - vue de l'exposition "Que reste-t-il", Villa Pérochon (Niort), 2021.
Courtesy Galerie Papillon
© Claire Dom
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Raphaëlle Peria - vue de l'exposition "Marinus Asiaticus", 2017.
Solo show, Galerie Papillon, Paris
Courtesy Galerie Papillon
© CPGA Luccicanza
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Raphaëlle Peria - vue de l'exposition "Fluo Bleaching", 2020.
Solo show, Galerie Papillon, Paris
Courtesy Galerie Papillon
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Raphaëlle Peria - vue de l'exposition "Fluo Bleaching", 2020.
Solo show, Galerie Papillon, Paris
Courtesy Galerie Papillon
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Raphaëlle Peria - vue de l'exposition "Fluo Bleaching", 2020.
Solo show, Galerie Papillon, Paris
Courtesy Galerie Papillon
VidéoInterview de Raphaëlle Peria, artiste en résidence au Frac Picardie en 2022© FRAC Picardie Dans l'atelier de Raphaëlle © LE SILO U1